Le Festival Les Instants Vidéo devient
Musée de solidarité pour accueillir la
8e biennale /si:n/
Éloge de l’ombre haute
(titre d’un poème de Mahmoud Darwich, écrit en 1982 pendant le siège de Beyrouth, un poème qui intervient après le massacre de Sabra et Chatila, lu en 1983 en Algérie devant le Conseil national palestinien)
De 14h à 21h30
Projections, expositions, rencontres
En 2024, la 8e biennale /si:n/ est contrainte à l’exil. D’abord abritée par le Festival Les Instants Vidéo, Musée de solidarité, la biennale /si:n/ sillonnera le monde (en Ethiopie, Allemagne, Italie, Belgique, Jordanie, Liban, Canada, USA). Inspiré·e·s* par les mouvements de solidarité tricontinentaux et anti-impérialistes des années 1960 à 80, à la croisée des pratiques militantes, artistiques et muséologiques qui ont crée une forme très particulière de musée de solidarité, sans murs, et le plus souvent, des musées en exil (en soutien aux peuple du Chili, du Nicaragua, de l’Afrique du Sud et bien sur de la Palestine), la Fondation A.M. Qattan et les Instants Vidéo ont lancé un appel à solidarité auprès d’artistes et d’organisations internationales.
* Exposition Passé Inquiet, curatée par Kristine Khouri et Rash Salti
La biennale a été imaginée par
la Fondation A.M. Qattan à Ramallah et Les Instants Vidéo à Marseille.
Installation vidéo
Behind the Horizon
- Toni Meštrović
14h Programmation internationale (41′)
Mohanad From Gaza
- François Lejault
Adentro y fuera
- Brigitte Valobra
Damn them all
- Silvia De Gennaro
My whole heart with you
- Essa Grayeb
All the eyes
- Pascal Lièvre
The cry of silence
- Malubéa
L’Égée ou le trou du cul de la mort
- Eleni Gioti
Nonexistence
- Firat Bingöl
Ghost Dance
- Emilia Izquierdo
15h15 Programmation palestinienne (46′)
Changes in the distance
- Rawan Joulani
Gateway to heaven
- Bashar Alhroub
From the hole of needle
- Shereen Abed Alkareem
Hajar W Zaatar
- Eslam Muheisen
Indomie
- Hiba Isleem
Ahlam
- Yaqeen Yamani
After laugh
- Doha Awar
Penelope
- Noor Abed
Ba Leet
- Lilly Ann Benson
Memory of flour
- Razan Amleh
16h30 Programmation internationale (41′)
3AM Birzeit
- Joana Villaver
Dignity and sens of ordinary things (peace)
- Przemyslaw Sanecki
Your father was born 100 years old
- Razan Al Salah
Sorrow
- Fran Orallo
It’s a lack of
- Valérie LeBlanc, Daniel H. Dugas
In praise of the word
- Lisi Prada
Dormeurs du Val
- Elsa Muller
Souviens-toi
- Juan Desteract
My grandfather crossed from Palestine with a horse…
- Sarah Beddington
Lettre ouverte à toi Palestine
- Sarah Violaine
17h45 Table ronde : En quête d’image(s)
« Mais je sais aussi, quand je pense à ceux qui dénigrent la poésie politique, qu’il y a pire que cette dernière : l’excès de mépris du politique, la surdité aux questions posées par la réalité et l’Histoire, et le refus de participer implicitement à l’entreprise de l’espoir. » Mahmoud Darwich
Une table ronde pour explorer la question du geste artistique. « Qu’est ce que vous faites au juste vous, qui faites du cinéma (de l’art…) ? Qu’est-ce que ça signifie avoir une idée ? » Gilles Deleuze.
Modération : Lyana Saleh
Journaliste et réalisatrice franco-palestinienne, anime depuis plus de dix ans l’émission culturelle « Thaqafa »sur France 24, où elle donne la parole aux artistes, écrivains et cinéastes du monde arabe, mettant en avant les enjeux culturels actuels de la région. Elle a également produit et réalisé plusieurs documentaires, dont Un comédien dans une tragédie syrienne et Notre mémoire nous appartient du réalisateur syrien Rami Farah. Son film La Rebelle de Raqqa, co-réalisé avec Claire Billet, a été primé au FIGRA en 2015.
Mahmoud Al-Haj, né à Gaza en 1990, Mahmoud Alhaj est titulaire d’une licence en journalisme et travaille comme professeur d’art à la Société palestinienne du Croissant-Rouge depuis 2017. Il a produit six projets utilisant la photographie, l’art numérique et les vidéos qui ont été largement exposés en Palestine, en Europe et aux États-Unis. En 2022, son court métrage expérimental The Right to See a été projeté au 35e Festival Les Instants Video à Marseille. En 2021, le film a été projeté au Festival vidéo du Caire, parallèlement à une exposition en duo avec Rob Voerman au studio Plaatsmaken, aux Pays-Bas. Sa première exposition solo intitulée 402 Of Gray a eu lieu à Gaza, tandis que sa deuxième exposition solo Violence 24/7 s’est tenue à la galerie Uxval Gochez à Barcelone en 2024. Et récemment Control anatomy à la galerie Zawyeh à Ramallah. Il a participé à de nombreuses expositions collectives telles que Fenced Off par le CICR en 2022, ART NOW à la Gallery One en 2021, Art in Isolation au Middle East Institute à Washington en 2020, « Contemplative Contrasts » par la Fondation A.M. Qattan, et Orient 2.0 au Pulchri Studio aux Pays-Bas en 2017. Il était artiste en résidence à l’Académie royale d’Espagne à Rome et à l’Académie royale d’art de La Haye en 2021. Il a récemment terminé sa résidence à la Cité internationale des arts à Paris.
https://www.mahmoudalhaj.com/portfolio
Mohamad Abusal, Mohamed Abusal est né à Gaza en 1976. Diplômé en finance et en gestion, il s’est reconverti en tant qu’artiste en 2000. Il a participé à de nombreux ateliers et a entrepris de nombreuses recherches afin de développer et d’affiner ses compétences artistiques.
Depuis 2000, il travaille à un rythme prolifique, produisant des œuvres audacieuses et innovantes qui ont attiré une grande publicité et ont été saluées par la critique. Parmi ses projets, citons Metro in Gaza (2012) et Shambar (2013) – deux grands concepts comprenant des installations, des dessins et des photographies – qui traitent de la réalité dans la bande de Gaza assiégée et envisagent un avenir plus radieux – un avenir qui n’est pas seulement plausible, mais un droit humain fondamental. La peinture reste son premier amour et c’est là qu’il se retire pour se ressourcer et créer de belles œuvres
Sireen El Araj, graphiste et chercheuse,
Sireen El Araj est une chercheuse et graphiste palestinienne spécialisée dans la représentation de l’identité. Son travail est motivé par la volonté de démanteler les récits orientalistes néfastes qui ont longtemps déformé les cultures du Moyen-Orient, faussant les perceptions et justifiant la marginalisation politique et culturelle. Vivant et travaillant en Palestine, elle a été la première à constater l’impact de ces stéréotypes sur la perception que l’on a de soi et sur la vision extérieure de la région. Son projet vise à créer une plateforme permettant d’exprimer les identités du Moyen-Orient dans toute leur diversité et leur complexité, à l’abri des récits imposés par l’Occident. En promouvant l’authenticité culturelle, elle cherche à donner aux individus les moyens de se réapproprier leur histoire, de remettre en question les représentations réductrices et de favoriser une meilleure compréhension de la culture arabe par le biais d’une expression à la fois visuelle et théorique.
Ashtar Muallem est une artiste multidisciplinaire de Jérusalem qui explore l’intersection du cirque, de la danse et du théâtre. Elle se produit depuis l’âge de 14 ans et travaille professionnellement depuis une dizaine d’années. Ashtar crée ses propres œuvres et collabore avec des compagnies renommées en Palestine et en Europe. Elle a notamment joué dans B-Orders, Enheduanna et Cosmos. Récemment, elle a commencé à s’intéresser au monde du cinéma, à la fois en tant qu’actrice et réalisatrice, et développe actuellement son premier long métrage documentaire, intitulé « Condemned to Dream » (Condamné à rêver).
Manal Mahamid est une artiste palestinienne conceptuelle et multidisciplinaire actuellement basée à Haïfa et à Dublin, où elle vit depuis 2020. Née dans le village palestinien de Muawia, la pratique de Manal englobe la sculpture, la vidéo, l’installation, la peinture et la photographie, explorant les thèmes de l’identité, du déplacement et des récits culturels ancrés dans l’héritage palestinien.
Manal a obtenu sa maîtrise en beaux-arts à l’université de Haïfa en 2006, après avoir reçu une bourse d’excellence. En 2010, elle a poursuivi ses études en obtenant un diplôme en muséologie et conservation à l’université de Tel Aviv. Plus récemment, en 2024, elle a obtenu une maîtrise en politique culturelle et gestion des arts à l’University College Dublin.
Marion Slitine
Anthropologue, chercheuse à l’EHESS et au Centre Norber Elias et au MUCEM à Marseille et enseignante à Sciences Po Paris et aux Beaux arts de Marseille. Auteure d’une thèse intitulée « La Palestine à travers les créations. La fabrication de l’art contemporain palestinien, des territoires colonisés aux scènes mondialisées », elle s’intéresse aux interactions entre art, politique et espace public dans le monde arabe contemporain, en particulier en Palestine et au Maroc. Parallèlement, elle est actuellement commissaire associée de l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde » à l’Institut du monde arabe à Paris et membre de plusieurs projets artistiques, dont le Musée des nuages Sahab du collectif Hawaf.
Charlotte Schwarzinger
Doctorante contractuelle à l’EHESS en Études politiques
Thème de recherche : Mobilisations cinématographiques et politiques (Palestine, Liban), Ethnographie de la création de films (Liban), Histoire et politique culturelles (Palestine, Liban)
Avec le soutien du Réseau Euromed France, et la participation de la Revue Markaz et Ma’an pour les artistes de Gaza
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PAUSE GUSTATIVE
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20h30 Programmation palestinienne (46′)
Loving the Land
- Ramz Siam
The Dust on our way
- Abdallah Motan
O-live
- Nizar Marzouqa
From Akka to Gaza
- Manal Mahamid
The melancholy of this useless afternoon: chapter one
- Dina Mimi
Qisma
- Sharon Rose
Let there be light
- Mohamed Harb
Wadi Al-Salib: Two Minutes
- Bushra Barghouthi
Mariam
- Linda Katbeh