Une manifestation des arts vidéo, numériques et poétiques totalement gratuite pour les humains qui refusent de consommer de la culture gonflée aux hormones numériques pour s’adapter au goût du marché de l’art.
Un festival qui ne contient ni colorant, ni coagulant, ni adjuvant, ni adjudant.
Une manifestation qui hurle ses joies et ses colères. Nous sommes tous des étrangers indésirables ! Quand les frontières fabriquent des maisons closes continentales, quand les corps à corps tuent à tort et à travers, les voix des poètes-artistes-spectateurs-planétoyens s’élèvent : Humains de tous les pays, Caressez-vous !
Les Instants Vidéo appellent tous les artistes, intellectuels, organisateurs de manifestations culturelles à se mêler de ce qui les regarde : la défense de la dignité ! Créons partout des ZAD (Zone Artistique à Défendre) où chacune et chacun pourra expérimenter d’imprévisibles nouvelles relations humaines, où nos dignités retrouveront la puissance nécessaire pour secouer les formes d’humiliation et de dépossession que la société de la marchandise instille dans nos manières d’être. Revendiquons la semaine de 40h (minimum) d’amour et de création artistique pour tous. Femmes et hommes, devenons des casse-rôles ! Démontrons poétiquement que le rêve révolutionnaire de Mai 68 n’était qu’un tout petit projet timoré. Réalisons l’impossible. L’intergalactique sera le genre humain !
Cette nouvelle édition célèbre les 2000 ans du poète Ovide et les 50 ans de Mai 68, associant plus que jamais le désir de changer la vie (la poésie) et de transformer le monde (le politique).
Pas un retour, mais un détour par le passé pour voir venir le futur.
L’art vidéo est l’art de révéler la crise de la représentation qui fait que plus personne ne se reconnaît dans les images du monde médiatique. Nous avons donc mobilisé des œuvres (installations vidéo, films et performances) et des artistes rebelles pour entrevoir de nouveaux possibles.
Le plus ancien festival des arts vidéo, numériques et poétiques de la région se soulève avec ses hôtes publics et artistes contre la culture désincarnée, dévitalisée, uniformisée, formatée pour que la joie demeure malgré tout. Un festival manifestif pour ouvrir les frontières au monde pluriel comme on ouvre ses bras à la singularité. Un festival qui occupe des lieux dédiés à l’art et se laisse inviter par des Galeries populaires éphémères. Un festival trans- (continental, genre, artistique…).
Un festival qui agit dans son lieu et pense avec le monde. Marseille (et sa région) est notre terre d’ancrage, notre terrain t’atterrissage pour accueillir le monde et notre piste d’envol pour rencontrer les ailleurs.
