La lega
La lega
2024 | 4'30 | Italie
Les 7 femmes chantent a cappella La lega, une chanson de lutte italienne la fin du 19ème siècle par les mondines. Les repiqueuses de riz de la plaine du Pô se sont associées en ligues au côté des ouvriers et chantent leur révolte contre les patrons en réclamant la liberté. Quand je les ai rencontrées, certaines la connaissaient, d’autres l’ont apprise. Celles qui la savaient m’ont dit qu’aujourd’hui on ne chante presque plus, les paroles se perdent. Chacune dans un coin de vallée, leurs voix se rassemblent et deviennent un chœur. Ensemble elles font vivre encore le symbole des révoltes féministes des ouvrières agricoles. La lega fait partie d’une série en cours de vidéos de chants révolutionnaires.
The 7 women sing a cappella La lega, an Italian protest song by the mondines at the end of the 19th century. The rice-pickers of the Po plain formed leagues alongside the workers, singing of their revolt against the bosses and their demand for freedom. When I met them, some knew it, others had learned it. The ones who knew it told me that these days people hardly sing it anymore, the words will be lost. Each in their own corner of the valley, their voices come together to form a choir. Together, they keep alive the symbol of the feminist revolts of farm workers. La lega is part of an ongoing series of videos of revolutionary songs.

Alexiane Trapp (*1997, Paris) est une artiste diplômée des Beaux-arts de Bordeaux en 2021 puis du master de Création Littéraire du Havre en 2023. Le texte est au centre du travail d’Alexiane Trapp. Elle déploie oralement ou à l’écrit des narrations composées de récits croisés à partir de souvenirs personnels, de mythes, de figures littéraires ou de personnages de la culture populaire pour questionner la mémoire et la transmission dans des formes fragmentées. Les histoires s’activent par sa présence physique, orale ou grâce aux objets qui lui permettent d’interagir avec le public. Ses recherches se tournent vers les manières de voir ou d’entendre un texte en interrogeant les dispositifs de lecture ou d’écoute. Elle fait partie du collectif (feu) qui rassemble quatre auteurices, éditeurices et photographes. Depuis 2021, l’artiste active ses performances qui associent textes et céramiques ou broderies dans différents lieux d’art en France dont les Laboratoires d’Aubervilliers (2021), le Musée de la céramique de Rouen, le Générateur à Gentilly (2022), le LaM à Villeuneuve-d’Ascq (2022), le Musée des Beaux-Arts de Rouen (2023), et la bibliothèque Niemeyer au Havre (2023).
Alexiane Trapp (*1997, Paris) is an artist who graduated from the Beaux-arts de Bordeaux in 2021 and then from the Master of Literary Creation in Le Havre in 2023. Text is at the center of Alexiane Trapp’s work. She deploys narratives, orally or in writing, composed of intersecting stories based on personal memories, myths, literary figures or characters from popular culture to question memory and transmission in fragmented forms. The stories are activated by her physical presence, orally or thanks to objects that allow her to interact with the public. Her research focuses on the ways of seeing or hearing a text by questioning reading or listening devices. She is part of the collective (feu) which brings together four authors, editors and photographers. Since 2021, the artist has been activating his performances which combine texts and ceramics or embroidery in various art venues in France including the Laboratoires d’Aubervilliers (2021), the Rouen Ceramics Museum, the Générateur in Gentilly (2022), the LaM in Villeuneuve-d’Ascq (2022), the Rouen Museum of Fine Arts (2023), and the Niemeyer library in Le Havre (2023).