Pour sa 7e édition, la biennale /si:n/ se tiendra en Palestine du 19 au 26 juillet. Des programmations, installations, performances sillonneront les villes de Ramallah, Gaza, Rafah, Jérusalem, Bethléem, Tayibe. 

La biennale /si:n/ s’insurge ! 
Elle interrogera les évidences, écorchera les normes, outrepassera les arguments d’autorité. « Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison » disait Camus. Déboulonnons les discours dominants, la propagande insidieuse, l’enfermement (des arts) dans des règles canoniques, des codes….
Place au doute, ce moment intime de flottement et de questionnements. 
Place à la nuance, cette position marquée qui affronte le réel en tant qu’il est complexe et parfois contradictoire. 

Une programmation en deux parties qui parcourera 5 villes

1) Vous ne savez pas qui nous sommes
Discrimination, fabrication de “vérités”, aliénation systémique, idéologies qui collent à la peau… Il n’y a pas un mais plusieurs pouvoirs, et ils visent à imposer une peine privative de liberté. Cette programmation nous invite à observer la notion de pouvoirs, inséparable de celles de liberté et de résistance. Après tout, vous ne savez pas qui nous sommes… et nous sommes magnifiques !

  • Sound of Montreal (7’02- 2021) / Shahrzad Arshadi (Québec)
  • Justus Lipsius (2’05 – 2021) / Miguel Rozas Balboa (Chili) 
  • 000109 (7’59’ – 2022) / Dasha Brian (Pologne)
  • There… (7′ – 2021) / Rojin Shafiei (Iran) 
  • The keys of the Cadou house (2’31 – 2021) / Alessia Travaglini (France) 
  • Too Big Drawing (5’13 – 2021) / Genadzi Buto (Bielarussie) 
  • Uchronism (6’19 – 2021) / Daniel Locus (Belgique) 
  • The Devil (7’51 – 2012) / Jean-Gabriel Periot (France)

2) Ne me libère pas, je m’en charge
Il était une fois, des personnes qui se defirent des normes de genre, de la répartition traditionnelle des rôles, des standards de beauté et de la charge mentale qu’on leur imposait… car ce qu’elles souhaitaient par dessus tout était de créer une société nouvelle. Un monde où elles seraient économiquement, socialement et culturellement affranchies.
Elle eurent beaucoup de combats à mener et vécurent…

  • Bounded by routine and duties (1’39 – 2013)/ Agnieszka Niklewska (Pologne / GB)
  • Through my daughter’s eyes (3’22 – 2021) / Adama Delphine Fawundu (Belgique) 
  • Iranshahr (1’- 2019) / Mahdi Kamranirad (Iran)
  • Look at you, black sheep! (1’49 – 2022) / Milica Denkovic (Serbie)
  • Cake d’Amour (3’ -2017) / Kika Nicolela (Brésil/Belgique) 
  • Olympe said to me : I didn’t loose my head (4’40 – 2018)/ Virginie Foloppe (France) 
  • Music for waxing (2’14 – 2021) / Giulia Giannola (Italy)
  • La fin/The End (1’13 – 2021) / Lamathilde (Québec/Canada)
  • My Mother’s Pain (6’07 – 2020) / Juliana Erazo (Pays-Bas)

3 performances 

La Bulle non alignée, un show audio-vidéo live sur bulle géante / Denis Cartet (France) à Jérusalem, Ramallah et Bethléhem
Denis propose un geste « géopoétique », qui a pour but de mettre en valeur le mouvement des pays non alignés, en donnant d’abord la parole à des personnes politiques, écrivain.e.s, poètes.se.s, intellectuel.le.s non aligné.e.s. Puis de manière plus poétique, il nous donnera à voir et à écouter des artistes musicien.ne.s, d’hier et d’aujourd’hui, issus de ces pays. 

Quand je n’aurais plus rien à dire…/ Sarah Violaine (France) à Tayibe
Quand je n’aurais plus rien à dire… est une performance en 3 actes. Video, texte, performance. Elle se penche sur la question du corps comme arme de revendication à lui seul. Sans mots, ce que le corps représente de par son genre, son sexe, son origine ethnique, son apparence. Il suffit de faire acte de présence et de laisser les étiquettes et les aprioris se poser sur lui. Du fait de ses caractéristiques, le corps, l’individu, devient une arme politique. Une arme, un danger. Non voulu, à ses dépens. Une victime. Nous sommes face à la puissance du non-acte. Le moment crucial où la puissance de l’interprétation fait basculer le réel.

Un DJ’s set accompagné par un live audiovisuel de 4 artistes palestiniens.
Artistes sons: Borka (Slovénie) et Lavka (Slovénie)
Artistes visuels : Firas Abu Sirriyeh, Amani Yaqob, Yasmine Omari, Bashir Massad and Motasem Siam.
Dans le cadre de RMW (Ramallah Music Week), un festival d’arts numériques qui présente des talents émergents et confirmés et offre au public une expérience audiovisuelle immersive et sensorielle.

2 installations vidéo à Gaza et Rafah

Institut Français (Gaza)
Waves never stop crossing borders (13’25– 2019) / Élodie Merland (France)
Cette vidéo a été réalisée le 30 octobre 2019, sur une plage de Folkestone au Royaume-Uni. C’était la veille du jour où le Royaume-Uni devait quitter l’Union européenne. La troisième date reportée jusque là, mais la date de sortie a finalement été repoussée au 31 janvier 2020. Le sens de lecture de la phrase Waves never stop crossing borders est orienté vers la France. Elle evoque le Brexit mais elle parle également de toutes ces frontières que des milliers d’humains sont quotidiennement interdits de franchir.

Magazine 28 (Rafah)
Trajectory 2 (3’30 – 2019)/ Cyril Galmiche (France)
Filmé au Japon lors de la saison o-hanami, Trajectory 2 present en simultané 9 séquences de film, chacune reproduisant la même serie de gestes. Filmées avec un smartphone dans différents endroits, les images furent pensées comme des capsules temporelles et spaciales, invitant le/la spectateur.rice à la contemplation.

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