30 ans que nos désirs font désordre 30 ans que nous forçons les barrages culturels, sociaux et économiques...

30e édition (1988 – 2017) du Festival Les Instants vidéo

dédiée à nos amis si tôt cet été décédés Phil Spectrum (musicien / Leda Atomica) et Jean-Paul Curnier (philosophe)

30 ans que nos désirs font désordre
30 ans que nous forçons les barrages culturels, sociaux et économiques
30 ans que nous esquissons avec les artistes des plans d’évasion
30 ans que nous tissons des réseaux de complicités internationales poétiques et politiques

Nous célébrons en 2017, 30 années d’agitations vidéo poélitiques intercontinentales en 30 événements sans frontière (Tunisie, Maroc, Palestine, Kirghizistan, Egypte, Argentine, Italie, France…) et de manière totalement indisciplinée (lieux d’art, espaces sociaux, cinéma, web…). Ainsi, avec nos complices, nous dessinons une cartographie savoureuse de foyers de résistances à la bêtise humaine, mercantile, guerrière, xénophobe… L’art vidéo, c’est du savoir + des saveurs. N’oublions pas que le mot « savoir » vient du latin sapere, avoir du goût. Ce qui n’a pas de goût n’est pas un savoir, c’est du fast-food, du reader’s digest et autres insipides prêt-à-penser qui font de nos cervelles des panses adipeuses.

L’automne venu, nous retrouvons Marseille, notre piste d’envol et territoire d’ancrage. Un mois de novembre pimenté d’expositions d’installations vidéo, projections, performances, tables rondes, concerts, essaimés en 13 lieux (par ordre d’entrée en scène) : FRAC, Galerie Deux, SARA, ADPEI, Cinéma Les Variétés, Friche la Belle de Mai, La Fosse, Théâtre La Cité, ARI, Institut Culturel Italien, Canopé, Vidéodrome 2 et une prolongation en janvier au Cinéma Le Gyptis. La cérémonie o cielle d’ouverture (vers tous les possibles) se déroulera le 10 novembre au Cinéma Les Variétés qui porte bien son nom pour dire la saveur du monde métissé que nous revendiquons.

Chemin faisant, vous croiserez nos hôtes libyens qui, avec nos partenaires du REF et de la Ligue de l’Enseignement, prendront le temps de partager avec nous une question qui nous taraude inlassablement : comment faire respecter nos droits culturels et poétiques quelles que soient nos conditions sociales, mentales ou physiques d’existence ?

Nous saluons affectueusement tous les militants associatifs, tous nos partenaires accueillants, tous les artistes qui cette année encore nous prêtent mains fortes et tendres sans salaire (disette budgétaire croissante), pour un service (au) public qui doit à tout prix résister au virus de la marchandise. Toutes les entrées au festival sont donc gratuites.

Vive l’internationalisme des mouettes blessées et joyeuses, chantantes et multicolores qui d’un battement d’ailes collectif sou eront les trente bougies manifestives des Instants Vidéo critiquement numériques et follement poétiques !

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